Guan Yin - Bodhisattva bouddhiste de la compassion

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Stephen Reese

    Guan Yin, également connu sous le nom de Kuan Yin ou Guanshiyin, est le nom chinois du Avalokiteśvara - l'incarnation de la compassion pour tous ceux qui sont devenus Bouddha. En ce sens, Guan Yin est à la fois une personne qui aurait vécu il y a longtemps, et un aspect de la divinité et de l'univers. Le nom chinois se traduit littéralement par [Celui qui] perçoit les sons du monde alors que Avalokiteśvara se traduit par Le Seigneur qui regarde le monde de haut .

    Représentations de Guan Yin Iconographie chinoise

    Cette figure clé du bouddhisme et du La mythologie chinoise Guan Yin est généralement représentée sous les traits d'une femme, bien que divers mythes affirment qu'elle peut prendre la forme de n'importe quel être vivant et qu'elle peut être aussi bien masculine que féminine.

    Guan Yin est généralement représentée en robe blanche, souvent ample et ouverte sur la poitrine, avec une couronne ornée de la forme du Bouddha Amitabha, le maître de Guan Yin et l'un des cinq Bouddhas cosmiques du bouddhisme ésotérique.

    Guan Yin est souvent représentée portant un vase dans sa main gauche, dans lequel elle verse souvent de l'eau, symbolisant la bonne fortune. Dans sa main droite, elle porte souvent une branche de saule, une fleur de lotus, un chasse-mouches, des pailles de riz ou un panier à poissons.

    Elle est aussi souvent représentée debout sur un dragon nageant dans la mer ou chevauchant un dragon. Qilin - un animal mythique à cheval qui symbolise l'évitement de faire du mal ainsi que la punition des méchants.

    Guan Yin en tant que Miao Shan - Origines

    Les récits des origines de Guan Yin la dépeignent comme une jeune fille atypique de son époque, qui a fait preuve de courage, de bravoure, de compassion et d'amour pour tous les êtres malgré les torts qui lui ont été causés.

    • Pas une fille typique

    Guan Yin est née sous le nom de Miao Shan (妙善), fille du roi Zhuang de Chu et de son épouse, Lady Yin. Dès le début, Miao Shan avait quelque chose de spécial qui la distinguait des autres filles de son âge : elle commença à chanter des sutras bouddhistes sans aucune instruction dès qu'elle put parler.

    En grandissant, Miao Shan a fait preuve d'une grande capacité de compassion, allant même jusqu'à refuser de se marier avec l'homme choisi par son père, à moins que ce mariage ne contribue à résoudre trois problèmes universels :

    • La souffrance de la maladie
    • La souffrance de l'âge
    • La souffrance de la mort

    Comme son père n'a pas trouvé d'homme capable d'atténuer ces problèmes, il a renoncé à la marier et lui a permis de devenir une nonne bouddhiste, prenant congé de sa vocation religieuse.

    • Miao Shan au temple

    Le roi Zhuang voulait que Miao Shan se décourage et demanda secrètement aux moines bouddhistes du temple de confier à Miao Shan les tâches les plus dures et les plus pénibles. Sans se plaindre, Miao Shan se lança à corps perdu dans ses tâches.

    Grâce à la gentillesse et à l'empathie de Miao Shan pour toutes les créatures vivantes, elle a été aidée par les animaux de la forêt qui vivaient près du temple pour accomplir ses tâches, ainsi que par d'autres grandes puissances.

    Cela a tellement exaspéré son père qu'il a brûlé le temple pour tenter de la dissuader et de lui prouver qu'elle avait tort, mais Miao Shan a pu arrêter le feu facilement et sans aide, à mains nues, un miracle qui l'a sauvée, elle et les autres nonnes.

    • Miao Shan est exécuté

    Les choses prennent alors une tournure plus sombre. Son père ordonne son exécution, car il croit que Miao Shan est sous l'influence d'un démon ou d'un esprit maléfique. Il ne voit pas d'autre issue que de la faire tuer, mais lui donne une dernière chance de se marier et de vivre une vie normale comme une femme typique de l'époque. Cependant, Miao Shan refuse, restant inébranlable. On ordonne alors de la tuer.

    Cependant, le bourreau n'a pas pu exécuter Miao Shan, car toutes les armes qu'il a utilisées contre elle ont été brisées ou rendues inefficaces. Finalement, Miao Shan a eu pitié du bourreau, voyant à quel point il était stressé de ne pas pouvoir suivre les ordres de son roi. Elle s'est alors laissée exécuter, absolvant le bourreau du karma négatif qu'il aurait acquis en tuant.Elle. Miao Shan est morte et est allée dans l'au-delà.

    Une autre version de l'histoire des origines de Guan Yin affirme qu'elle n'est jamais morte des mains du bourreau, mais qu'elle a été enlevée par un tigre surnaturel et emmenée sur la Montagne parfumée, où elle est devenue une divinité.

    • Miao Shan dans les royaumes de l'enfer

    Miao Shan, coupable d'avoir absorbé le karma du bourreau, fut envoyée dans les royaumes de l'enfer. Alors qu'elle traversait l'enfer, des fleurs s'épanouissaient autour d'elle. Cependant, Miao Shan fut témoin des terribles souffrances de ceux qui se trouvaient en enfer, ce qui la plongea dans le chagrin et la compassion.

    Elle a décidé de libérer tout le mérite qu'elle avait accumulé au cours de ses nombreuses vies, grâce à toutes les bonnes choses qu'elle avait faites. Cela a libéré de nombreuses âmes souffrantes en enfer et leur a permis soit de retourner sur Terre, soit de monter au Ciel, où leur souffrance a cessé. Cela a changé l'enfer, le transformant en une terre semblable au Ciel.

    Le roi des enfers, Yanluo, révolté par la destruction de ses terres, a fait renvoyer Miao Shan sur Terre, où elle a vécu sur la montagne parfumée.

    • Le grand sacrifice de Miao Shan

    L'histoire de Miao Shan comporte un autre épisode, qui démontre sa capacité de compassion. Le père de Miao Shan, qui lui avait fait du tort et l'avait fait exécuter, était tombé malade et se mourait de la jaunisse. Aucun médecin ou guérisseur n'avait pu l'aider, et il souffrait beaucoup.

    Cependant, un moine a prédit qu'un médicament spécial fait de l'œil et du bras d'une personne sans colère sauverait le roi. La famille royale se demandait où elle pourrait trouver une telle personne, mais le moine les a dirigés vers la Montagne parfumée.

    Ils se sont rendus à la Montagne parfumée, où ils ont rencontré Miao Shan et lui ont demandé son œil et son bras pour sauver la vie du roi. Miao Shan a volontiers donné les parties de son corps.

    Après s'être rétabli, le roi se rendit à la montagne des parfums pour remercier l'inconnu qui avait fait un si grand sacrifice. Lorsqu'il découvrit qu'il s'agissait de sa propre fille, Miao Shan, il fut envahi par le chagrin et le remords et la supplia de lui pardonner.

    Le désintéressement de Miao Shan l'a transformée en une... bodhisattva ou l'illuminé, connu sous le nom de Guan Yin.

    Qu'est-ce qu'un Bodhisattva ?

    Sur Bouddhisme qu'elle soit chinoise, tibétaine, japonaise ou de toute autre branche, une bodhisattva En d'autres termes, un bodhisattva est autant un état d'être qu'une personne.

    En tant que bodhisattva de la compassion, Guan Yin est l'une des divinités les plus centrales du bouddhisme. Elle fait partie intégrante de l'atteinte de l'illumination, qui est impossible sans compassion.

    Guan Yin / Avalokiteśvara dans les Sūtra du Lotus.

    Statue d'Avalokitesvara Bhodhisattva avec 100 bras en Chine. Par Huihermit. PD.

    Ce bodhisattva est présent dans l'un des plus anciens textes sacrés sanskrits, le Lotus Sūtra. Avalokiteśvara y est décrit comme un bodhisattva compatissant qui passe ses journées à écouter les cris de tous les êtres sensibles et qui travaille jour et nuit pour les aider. Elle est représentée comme ayant mille bras et mille yeux.

    Dans les Sūtra du Lotus, on dit même qu'Avalokiteśvara/Guan Yin est capable de prendre la forme ou d'habiter le corps de n'importe qui, y compris d'autres dieux comme Brahma et Indra, n'importe quel Bouddha, n'importe quel gardien céleste comme Vaisravana et Vajrapani, n'importe quel roi ou dirigeant, ainsi que n'importe quel sexe ou genre, des personnes de n'importe quel âge, et n'importe quel animal.

    La déesse de la miséricorde

    Les premiers missionnaires jésuites qui ont traversé la Chine ont donné à Guan Yin le surnom de "déesse de la miséricorde". Comme ils venaient de l'Ouest et suivaient leur religion monothéiste abrahamique, ils ne pouvaient pas comprendre pleinement la nature exacte de Guan Yin, à la fois comme figure mythologique, comme état d'esprit et comme divinité.

    Pour leur défense, cependant, de nombreux mythes chinois et orientaux décrivent Guan Yin comme une divinité polythéiste traditionnelle. Par exemple, certains bouddhistes croient que lorsqu'une personne meurt, Guan Yin la place ou place son âme dans le cœur d'une fleur de lotus et l'envoie dans le lieu mythique de l'univers. Le Pays Pur de Sukhāvatī un paradis du bouddhisme Mahayana.

    Symbolisme et signification de Guan Yin

    Le symbolisme de Guan Yin est aussi clair qu'il est au cœur du bouddhisme et de la plupart des cultures et traditions orientales.

    La compassion est un élément clé pour se mettre en phase avec la nature divine de l'univers, non seulement pour le bouddhisme, mais aussi pour le taoïsme et la mythologie et la culture chinoises dans leur ensemble.

    C'est en grande partie pour cette raison que Guan Yin est si populaire et que l'on trouve ses statues, ses représentations et ses mythes partout en Chine et dans le reste de l'Asie orientale.

    En Chine, Guan Yin est également associée au végétarisme, en raison de sa compassion pour tous les animaux.

    La compassion est souvent associée à la féminité, qui est un autre aspect représenté par Guan Yin. En tant que femme, elle est représentée comme courageuse, forte, indépendante et intrépide, tout en étant compatissante, douce, altruiste et empathique.

    Importance de Guan Yin dans la culture moderne

    Les influences de Guan Yin s'étendent bien au-delà des anciennes religions chinoises et asiatiques. Elle, des versions d'elle ou d'autres personnages qui se sont clairement inspirés d'elle, peuvent être vus dans diverses œuvres de fiction jusqu'à aujourd'hui.

    Parmi les exemples les plus récents et les plus célèbres, citons le personnage de Kwannon dans la série Marvel. X-Men série de bandes dessinées, Kuan Yin de la Spawn ainsi que de nombreux livres de Richard Parks tels que Un jardin en enfer (2006), Le fan de White Bone (2009), Le renard céleste (2011), et Toutes les portes de l'enfer (2013).

    Kwan Yin est également mentionné dans la chanson d'Alanis Morissette Citoyen de la planète. Dans l'anime populaire Hunter x Hunter le personnage Isaac Netero peut invoquer une statue géante de Guanyin pour attaquer ses ennemis. Et dans la populaire série de science-fiction The Expanse Guanshiyin est le nom du yacht spatial de Jules-Pierre Mao.

    Stephen Reese est un historien spécialisé dans les symboles et la mythologie. Il a écrit plusieurs livres sur le sujet et ses travaux ont été publiés dans des revues et des magazines du monde entier. Né et élevé à Londres, Stephen a toujours eu un amour pour l'histoire. Enfant, il passait des heures à se pencher sur des textes anciens et à explorer de vieilles ruines. Cela l'a amené à poursuivre une carrière dans la recherche historique. La fascination de Stephen pour les symboles et la mythologie découle de sa conviction qu'ils sont le fondement de la culture humaine. Il croit qu'en comprenant ces mythes et légendes, nous pouvons mieux nous comprendre et comprendre notre monde.